Privé de la SONO pendant quinze mois , notre « Crieur Public » , monument à inscrire au patrimoine de MONTREJEAU, nous envoie cette ode à son outil de communication muet.

 

Poème de MICHEL BAZIN 

 

QUAND LA SONO TONNE

J’avais une grande amie, on l’a laissé mourir.

Elle était un peu moi, et moi j’étais sa voix ;

En la laissant mourir, on m’a ôté ma joie.

De ne pas la sauver, est par trop décevant.

Sa musique nous manque, on me le dit souvent.

C’était bien ma copine, c’était bien la SONO,

Celle de la bastide, de notre MONTREJEAU.

Aidé par ton vocable, au timbre rocailleux,

On informait les gens, et tous étaient heureux.

Des lotos et des bals, nous ventilions les dates,

Et puis du cinéma, on parlait sans entracte.

SONO, pauvre sono, te réentendrais-je un jour,

Des pharmacies de garde, annoncer le bon jour.

Auras-tu le bonheur, au grès de l’aventure,

D’un nouveau magasin, signaler l’ouverture.

Tu te faisais héraut, pour aider un enfant,

Perdu dans la cohue, à revoir ses parents.

Rappelle-toi, amie, quand tu donnais le Saint,

A fêter le jour même, sans attendre la Toussaint.

C’était bon ta musique, enchantant les oreilles,

D’un marché convivial, à nul autre pareil,

Qui s’adapte au covid, aux lois des ministères,

En n’offrant au chaland, que de l’alimentaire.

Voici quinze grands mois, que tu as rendu l’âme,

Et depuis ce temps-là, sans cesse on te réclame.

A la mairie hélas, tu as peu de crédit,

Car sur tes origines, elle se contredit !

Es-tu municipale ? à la communauté ?

Pour te sauver la vie, sur qui doit-on compter ?

Pas sur les électeurs, c’est avec leurs impôts,

Que fonctionnent les ondes, qui portent tes propos.

Offrant à MONTREJEAU, belle image de marque,

La faisant du Comminges, la ville qui se démarque.

Souhaitons qu’on trouve enfin, où ta panne se planque,

Car tu ne peux savoir, à quel point tu nous MANQUES.

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